Retour dans l'atelier après un séjour trop court à Bamako.
J'ai profité de mon voyage pour continuer une exploration de la technique du bogolan (peinture à l'argile sur coton). J'ai pu m'installer dans un quartier populaire de Bamako à la périphérie de la ville chez Kader Keita. Il m'a permis de travailler sur sa terrasse et dans sa cour. Il faut imaginer une rue sans asphalte, très poussiéreuse, des gosses et du thé en permanence autour de nous, une radio, une chaleur terrible et l'eau au puit. Par contre j'étais complétement libre, personne de me demandant rien. tranquille comme disent les Maliens et je l'étais du matin au soir qui tombe vite là bas. Je voulais utiliser des empreintes de corps et j'ai pu les réaliser sur place avec l'aide d'Estèle, une ivoirienne réfugiée d'Abidjan. Nous avons bien travaillé et rit aussi de nos deux corps enduit de l'argile du Niger. Son empreinte noire ressemble fort à l'empreinte de mon corps blanc. Si ce n'est la gabarit car j'avais le sentiment d'être presque géante en comparaison à coté de son corps de petite fille. Je n'ai pas pu finir mon travail sur place mais je ramène tout ce qu'il faut pour le poursuivre ici face à la Loire. J'espère que tout sera prèt pour mes portes ouvertes d'atelier le 25 et 26 juin 2011.
Pour vous plonger dans l'ambiance de cette expérience, quelques photos...